Yannick : « Nous travaillons différents scénarios pour protéger la flamme »

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  • Publié le 08/04/2024
  • Mis à jour le 17/04/2024
Yannick, formateur en technique de sécurité et d'intervention
police nationale

Yannick, policier de 39 ans en Côte d’Or, est affecté en section d’intervention depuis 2017. Dans quelques semaines, il protègera la flamme des Jeux olympiques puis la flamme des Jeux paralympiques.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre la police nationale ?

Originaire de la Réunion, j’ai obtenu un bac économique et social. Je souhaitais un métier où je ne serai pas assis derrière un bureau. J’ai toujours été attiré par ce qui relevait du maintien de l’ordre. En 2007, j’ai passé le concours de gardien de la paix que j’ai obtenu en Martinique. Dès l’épreuve orale, j’ai indiqué que je souhaitais devenir CRS. J’ai suivi ma scolarité au centre de formation de la police nationale de Carcassonne en 2008 où j’ai fini 2e au classement national.

J’ai passé huit ans en tant que CRS. Depuis 2017, je suis affecté dans le département de la Côte d’or sur un poste de section d'intervention qui a pour missions entre autre l'assistance des unités de voies publiques et judiciaires. Son cœur de mission est le rétablissement et le maintien de l'ordre.

Ce qui me plaît dans mon métier ? L’aventure, le fait que ce ne soit ni monotone, ni routinier… Pour être policier, il faut être passionné, avoir une grande tolérance et être altruiste. 

Comment avez-vous été sélectionné pour la sécurisation de la flamme ?

Il y a eu un appel à candidatures. Sur 400 policiers à avoir postulé, nous sommes 48 à avoir été retenus. Lorsque j’ai reçu le mail, j’étais le plus heureux de la Terre !

J’ai vraiment hâte que cela commence. Nous allons participer à un événement historique mais c’est avant tout une aventure humaine très enrichissante. Pendant trois mois, nous allons vivre ensemble avec mon module. Beaucoup d’entre nous sont des CRS ou d’anciens CRS.

Depuis 2021, je suis formateur aux techniques et à la sécurité en intervention (FTSI). C’est un privilège d’apporter mon expérience dans la protection de la flamme, au même titre que les autres formateurs. À compter du 1er mai, je serai totalement détaché pour cette mission jusqu’à l’ouverture des Jeux olympiques le 26 juin. Puis, je serai à nouveau détaché pour le relai de la flamme paralympique à partir du 25 août.

En quoi consiste le rôle de sécurisation de la flamme ?

Nous allons sécuriser la flamme olympique puis la flamme paralympique. Nous fonctionnons par module de 6 personnes, il y a 8 modules au total. Le porteur de la flamme (le plus souvent une personnalité) sera accompagné d’un gardien de la flamme, dont le rôle sera de veiller à ce qu’elle ne s’éteigne jamais. Notre rôle sera de s’assurer que personne n’entravera la sécurisation du relais. Nous serons armés.

Lors des entraînements, nous travaillons différents scénarios, du plus basique au plus grave. Par exemple, comment réagir si quelqu’un essaye de toucher la flamme ? Comment intervenir en cas de sitting (groupe de personnes qui entravent le passage de manière pacifique) ou bien dans le cas extrême d’une menace armée ?

Il y a une bonne dynamique entre les équipes, composées de policiers et de gendarmes.

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